journée de la femme 2010
aujourd'hui:on fête les
100ans de la journée de la femme !
bonne fête à nous toutes!
Journée de la femme :selon wilkipédia
La journée internationale des droits de la femme (ou journée internationale des femmes) est célébrée le 8 mars et trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux États-Unis, réclamant l'égalité, de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Elle a été officialisée par les Nations unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.
C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de revendiquer l'égalité, de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition des femmes, fêter les victoires et les avancées.
Selon
certaines féministes, inspirées par les travaux de Marija Gimbutas, les sociétés de la préhistoire auraient connu des formes de
pouvoir matriarcal, fondés sur le culte de la « Grande Déesse ». Ce
sont les femmes qui auraient ainsi soit-disant inventé l'agriculture. Pourtant,
elles auraient pâti de la seconde révolution néolithique, à l'origine de la sédentarisation,
mais aussi de la guerre livrée à la nature et aux autres peuples. Surtout, les
envahisseurs indo-européens auraient porté un coup fatal au matriarcat. Claudine Cohen remarque cependant que le culte de
la mère peut exister dans des sociétés misogynes, et que rien ne permet vraiment de
dire « ce qui dans les rares vestiges de la préhistoire ressortit à
l'activité de l'un ou l'autre sexe ». L'anthropologue Françoise
Héritier a travaillé
sur ce point.
Les sociétés
méditerranéennes de l'Antiquité ont donné à la femme un sort peu
enviable, à l'exception des Étrusques. Au IIe siècle ap. J.-C. l'empereur Marc-Aurèle délivre la femme romaine de l'institution de la manus,
qui en faisait jusque là une mineure perpétuelle. Sans jouir d'aucun droit
politique, elle peut désormais divorcer et se remarier, et elle a droit à la
même part de l'héritage paternel que ses frères. Des appellations comme celle
de « matrone » sont l'indice d'un statut
social sans commune mesure avec celui de la femme grecque, enfermée dans le gynécée.
En Algérie, au VIIe siècle, une femme libre combat les Omeyades, elle rassemble autour d'elle tous
les hommes Berbères, elle a gagné l'Armée Omeyades
plusieurs fois. La Kahina, elle fut appelée ainsi par les
historiens arabes, pendant la période médiévale. Elle s'est battue pour
défendre sa famille et sa patrie, elle a commandé des hommes et elle est morte
au combat.
Le christianisme confère à la femme un statut
ambivalent. Comme la Vierge Marie, il lui faut, au fond, allier la
pureté et la maternité.
En Europe, ce furent leurs épouses qui convertirent les rois
païens au christianisme.
Apparu au VIe siècle, le couvent, garant de sécurité matérielle,
représente aussi la possibilité d'une vie spirituelle et intellectuelle pour
les femmes. Les abbesses exercèrent un pouvoir égal à celui
des abbés, et parfois des évêques. La figure emblématique de
l'abbesse reste l'érudite Hildegarde
de Bingen qui vécu à
la fin de la période (1098-1179).
Le
christianisme fait à la femme, de par la possession d'une âme, l'égale de l'Homme. Ainsi, le mariage
chrétien établit-il
la liberté de choix et la libre volonté des deux époux : ce sont eux qui
sont à égalité les ministres du mariage par l'échange symétrique des
consentements (et non le prêtre qui n'en est qu'un témoin privilégié) et le
prêtre doit s'assurer de la liberté de leur choix par des questions préalables.
Si, dans la pratique, les mariages arrangés se poursuivirent, particulièrement
dans les classes sociales supérieures, du moins le principe de liberté et
d'égalité des époux était-il posé.
La plupart
des femmes mariées étaient sous le pouvoir de leurs maris.
Si
l'émiettement de l'empire
carolingien avait
permis à un grand nombre de femmes nobles d'accéder au pouvoir politique et
économique, voire militaire, la centralisation de l'État du XIIe siècle leur ferme cette perspective, note
Andrée Michel.Cependant, une femme comme Aliénor
d'Aquitaine (1133-1204)
joua en Angleterre et en Aquitaine un rôle politique, puis culturel,
essentiel.
Cependant,
l'Église, dès le XIe siècle et les réformes grégoriennes,
s'efforcèrent de limiter le nombre des religieuses et d'éliminer le pouvoir des
femmes en son sein
La
renaissance du droit romain en Occident va faire reculer les droits des
femmes dans tous les domaines. « Progressivement, mais inéluctablement,
les femmes se sont vu exclure de la sphère politique et publique. Même à la
Renaissance, lorsque certaines d'entre elles exercent encore un pouvoir réel,
quoique de plus en plus contesté, l'échec final est pour ainsi dire la clef de
compréhension de tout pouvoir féminin » écrit Thierry
Wanegffelen.
La
réinstauration du droit romain en Europe restreint considérablement les droits
des femmes qui redeviennent de véritables mineures, abolissant ainsi les acquis chrétiens du haut moyen
âge.
En France,
au XVIe siècle, la femme mariée devient
juridiquement incapable. Marie de Gournay (1566-1645), fille adoptive de Montaigne, exprime sa colère dans L'Égalité
des hommes et des femmes et Le grief des femmes.
Du XIVe siècle au XVIe siècle, les femmes se voient confisquer
par les hommes la plupart des professions et fonctions auxquelles elles avaient
accès, en particulier l'exercice de la médecine populaire. Les guildes d'artisanes sont éliminées
Le droit
romain s'impose aussi au sein de l'église catholique. La misogynie des traités de théologie morale des
XIVe siècle et XVe siècle est féroce ; la persécution
contre les « sorcières » fait des dizaines de milliers de victime Christine de
Pisan (1364-1430)
plaide dans ce climat la cause des femmes, en particulier celle de Jeanne d'Arc.
Ni
l'humanisme ni la réforme n'améliorent le statut de la femme. Luther dissout les communautés religieuses. Sa propre
épouse, Katherine von Bora, donne l'exemple du retour de la femme au foyer
Du
dix-septième au dix-neuvième siècle, l'importance accrue accordée à la vie de
famille et à l'enfant a des conséquences contradictoires sur le statut de la
femme. Son rôle dans l'éducation est clairement reconnu. Au thème du péché se substitue celui de la nature
féminine, plus portée aux sentiments, à l'amour, qu'à la raison. Mais cela
signifie également que la femme se doit de se cantonner à son rôle d'épouse et
de mère (Rousseau, Kant). Dans les Salons, les dames de
l'aristocratie comme la marquise de Rambouillet règnent sur la vie
intellectuelle. Apparaît le type de la femme de lettres ou de sciences, mais
aussi du bas-bleu ou de la précieuse. Condorcet théorise l'égalité des sexes.
Si les
femmes participent activement à la Révolution
française, ramenant
en particulier de Versailles à Paris « le boulanger, la boulangère et le
petit mitron » (journées du 5 et du 6 octobre 1789), les revendications de
certaines, comme Olympe de
Gouges, auteur de
la Déclaration des droits de la femme, ne sont pas prises en compte par
les Conventionnels - elle finira d'ailleurs sur l'échafaud. Le Code civil
français de 1804
reflètera ce conservatisme.
En France,
comme le note Geneviève
Fraisse, malgré le
Code civil, certaines femmes auront cependant eu l'occasion d'exprimer une
volonté politique, de prendre conscience de leurs problèmes propres, en même
temps que de leur désir d'appartenir à la nouvelle société en qualité de membre
actif. Le féminisme aura désormais partie liée avec la gauche, républicaine, utopiste puis socialiste.
Le thème
bourgeois de la femme au foyer se répand dans les milieux populaires.
La Condition féminine dans la société victorienne prend des caractéristiques
particulières au coeur de l'Empire britannique à son zénith.
Les
syndicats se révèlent surtout soucieux d'interdire toute concurrence des femmes
sur le marché du travail
En France, Léon Blum accorde certes en 1936 quatre
secrétariats d'État à des femmes, mais pas le droit de vote. Ce n'est qu'à
partir des années soixante-cinq que les femmes font triompher en Occident
l'idée de l'égalité des sexes ; certains estiment que la possibilité de
maîtriser leur fécondité a représenté de ce point de vue la principale avancée.
Fabrique
d'obus à Moscou pendant la « Grande guerre patriotique ». L'industrie de
l'armement emploie les
femmes dans l'effort de
guerre.
La
participation des femmes dans l'effort lié à la guerre totale que s'imposent les puissances
belligérantes fera évoluer de manière induite les droits des femmes ; l'Histoire des femmes dans la guerre évolue certaines deviennent combattantes
dans les armées régulières ou dans la Résistance. Sans en
faire des soldats, d'autres nations telles le Royaume-Uni les incorporent en
temps qu'auxiliaires féminines. Notamment pendant le déroulement de la Seconde
guerre mondiale, où
l'auteur anonyme du récit Une femme à
Berlin émet l'idée
que les grands perdants dans cette guerre sont les hommes, annonçant l'avènement
ultérieur d'une libération sexuelle À la libération, les femmes n'ont
pas été épargnées puisque le phénomène collectif et revanchard des Femmes tondues a été observé.
Dans les
pays développés, les femmes sont plus diplômées que les hommes (en 1996, on
comptait en France 1 133 900 étudiantes pour 928 000 étudiants),
sans que les disparités disparaissent, tant en ce qui concerne les filières
d'études que la vie professionnelle et le niveau des salaires.
Depuis le
début des années 1970, le nombre des femmes actives a augmenté de plus de trois
millions en France, mais D. Kergoat note que de 1962 à 1992 ouvriers et
ouvrières ont vu leur qualification suivre des mouvements inverses. Les classifications
supérieures se masculinisent, les catégories d'ouvriers non qualifiés se
féminisent encore davantage. Dans les autres domaines d'activité, cependant, le
meilleur niveau de formation initiale va de pair avec l'accès aux postes
d'encadrement et de commandement, tout spécialement en Île-de-France
Si certaines
féministes entendent dissocier radicalement la révolution des mœurs impulsée
par la lutte des femmes à partir des années soixante-cinq de la « révolution
sexuelle », il
y a, plus généralement, convergence de l'individualisme et du féminisme.
Le féminisme
désigne d'abord un courant d'idées lié à la dénonciation de l'oppression subie
par la femme. Parce que les revendications des femmes sont inséparables d'une
critique globale de la société et des représentations, le féminisme a depuis
1965 calqué sa rhétorique sur celle des partis ouvriers ou de libération des
peuples colonisés (Women Movements). Actuellement, les thèmes féministes, très
diffus, sont plutôt intégrés à une vision démocratique et libérale des rapports
entre les individus.
Le féminisme et l'image de la femme
Le corps de
la femme constitue le terrain privilégié de la confrontation des féministes et
de leurs adversaires. Dans la théorie féministe, pour celui qui est considéré
comme paternaliste, la femme ne serait au fond que l'instrument de la
reproduction, ou de la jouissance. Pour les féministes, les femmes ont dû
revendiquer et obtenir, contre cette représentation, certains
« droits » : le droit de se cultiver et de travailler en dehors
de la maison, ou de disposer de leur salaire, la liberté de disposer de leur
corps (droit au divorce, à la contraception, sans oublier la levée des
restrictions concernant la recherche de paternité, en 1993). Elles ont
également lutté pour que le viol soit systématiquement condamné.
Selon Bourdieu, cependant, l'aliénation de la
femme se fait aussi de façon plus subtile, lorsqu'elle croit par exemple se
reconnaître dans les activités de séduction, se définissant ainsi par et pour
le regard de l'autre, et non comme sujet autonome. Plus généralement,
s'agit-il, comme le croyaient certains romantiques allemands, de libérer le
propre de la femme, afin qu'il nourrisse enfin la culture et la société dans
son ensemble, influence et civilise le comportement des hommes ? Ou bien cette prétendue nature
féminine n'est-elle que le sous-produit de la domination masculine ? C'est
là la problématique essentielle que le féminisme contemporain se doit de
résoudre, en pratique comme en théorie.
Malgré le
radicalisme sectaire qu'on leur prête, les féministes post-soixante-huitardes
n'ont pas fait de leur mouvement une structure fermée. Elles ont opté pour une
multitude de petits groupes très réactifs. C'est que les femmes ne constituent
pas une classe économique, encore moins une nation. Elles ne peuvent pas
espérer construire une société par exclusion des hommes. Il s'agit plutôt pour
elles de créer les conditions sociales de leur épanouissement. Cette stratégie
a permis indiscutablement une bonne diffusion des thèses de la critique
féministe dans les partis, les syndicats et la société entière. Historiquement,
les premières féministes ne séparaient pas leur action des mouvements
d'émancipation comme les Lumières, puis, au dix-neuvième siècle, les partis
politiques républicains ou les socialismes utopique et marxiste. Des femmes
comme Louise
Michel se sont
battues lors de la Commune aux côtés des hommes. Pour certaines féministes,
c'est la gauche politique qui n'a pas été à la hauteur de ses idéaux
universalistes et égalitaires. Selon Edith Thomas, la cause des femmes a réuni tous
les hommes, ou presque, contre elle, y compris ceux de gauche ; quand ils
en parlent, les historiens marxistes ne voient dans la « question
féminine » qu'un aspect de la « question sociale ».
Sociologues
et surtout anthropologues comme Françoise
Héritier
considèreraient plutôt que la domination de la femme par l'homme n'est pas
propre à une époque ni à une société données. Selon cette dernière, cette
domination s'enracine dans les structures de l'imaginaire symbolique, ce qui ne
veut en aucun cas dire que la femme est par nature réellement inférieure à
l'homme.
Pourtant,
quelle que soit la réalité de ces invariants structuraux, dans une perspective
féministe, la fausse évidence de la supériorité masculine serait inséparable du
fonctionnement d'institutions historiques, comme l'Église, la famille, l'école,
qui entendraient persuader la femme de son infériorité. Les féministes
considèrent que le succès des femmes dans tous les domaines, dès lors qu'elles
y ont accès, suffit à le démontrer. Il y aurait donc bien une lutte entre les
sexes, qui constituerait une constante de l'histoire et de l'anthropologie,
lutte larvée ou ouverte, parfois sanglante, lutte qui s'expliquerait par la
volonté des hommes de maintenir la femme dans un état perpétuel de tutelle et
de s'approprier le contrôle de sa fécondité. Ainsi, les hommes des sociétés
traditionnelles seraient bien moins ouverts que les femmes à la modernité :
ils auraient beaucoup de privilèges à y perdre.
L'émancipation sociale des femmes et ses limites.
Du moins en
Occident, le succès des idées féministes est plus éclatant que celui du
féminisme politique, qui ne s'est finalement manifesté dans l'histoire
contemporaine que de façon épisodique. Ce succès, même relatif, est sans doute
une des raisons de la désaffection à l'égard du militantisme féministe. Outre
l'action militante, l'émancipation de la femme s'expliquerait par le déclin de
l'influence de l'Église, par la généralisation du travail féminin salarié et
son contrecoup sur la cellule familiale, par les progrès des conceptions
libérales des mœurs et de l'individu. En France, les femmes obtiennent le droit
de vote en 1944, le planning familial est créé en 1956 par Mme le Dr Veil.
La loi Simone Veil (janvier 1975) qui dépénalise
l'avortement est définitivement adoptée en 1979. En 1992, Véronique Neiertz
fait voter la loi qui pénalise le harcèlement sexuel au travail, les violences
familiales et les commandos
anti-IVG.
Mentionnons enfin le principe de la parité politique, inscrit dans la
constitution en 1999. La loi donne souvent l'impression de courir après les
mœurs, mais traduit aussi la volonté politique de lutter contre les inégalités
entre les sexes et de promouvoir la dignité de la femme.
Mais
certaines questions sont plus complexes : la garde des enfants,
généralement attribuée à la femme en cas de divorce, reproduit la division
traditionnelle des rôles. Si les femmes ont le droit de travailler et de
disposer de leur salaire, cela n'entraîne pas un partage équitable des tâches
domestiques, qui alourdissent leur journée et entravent de fait leur carrière
professionnelle. Le libéralisme a joué un rôle important dans l'émancipation de
la femme, mais il tend aussi à restreindre les protections contre les
discriminations salariales ou celles qui concernent l'emploi et la carrière.
Ainsi, le temps partiel est souvent contraint et tend à devenir la norme chez
les femmes. La réussite des femmes se fait surtout dans des domaines qui
subissent une certaine désaffection de la part des hommes, comme la fonction
publique ou l'enseignement. En revanche, les femmes occupent moins de 5 %
des postes de direction en science de l'Union européenne, et environ 2 %
des postes de numéro un ou deux des entreprises françaises de plus de 500
salariés. Certaines professions se sont cependant féminisées sans trop perdre
de leur « valeur sociale » : droit, médecine, journalisme.
Ailleurs dans le monde, l'accès des femmes aux études supérieures n'a pas toujours conduit à l'égalité avec les hommes, ni même à la remise en cause des statuts traditionnels. Dans nos régions, un certain culte de la violence et des conduites viriles, en particulier dans les milieux populaires, pourrait selon les féministes conduire à une remise en cause de l'égalité des femmes et des hommes.
quelques femmes célèbres.......et il y en a bien d'autres
Et non… Calamity Jane n’est pas une légende, elle a bien existé, en chair et en os ! Mais elle est un véritable casse-tête pour les historiens qui tentent de démêler le vrai du faux. Effectivement, elle a écrit son autobiographie sur un petit tract qu’elle distribuait, sans doute pour se faire connaître, mais aussi pour renforcer le mythe qu’est sa vie.
Née entre 1850 et 1853, Martha Jane Cannary est élevée dans une famille nombreuse mormone, à Salt Lake City. Dans sa jeunesse, elle déménage énormément, du Missouri au Montana, pour s’établir finalement en Utah… Avant de repartir toute seule dans le Wyoming, un des États emblématiques des cow boys! Peut-être qu’elle a attrapé le virus du voyage et de la conquête au cours de son enfance… Son père, prédicateur, meurt à peine un an après leur installation à Salt Lake City. En tant que fille aîné, elle doit presque subvenir toute seule aux besoins de sa famille, en prenant toutes sortes de petits boulots : infirmière, danseuse de saloon, serveuse, cuisinière…Jane n’a pas le temps ni les moyens de recevoir une éducation conventionnelle. Dès son plus jeune âge, elle aime monter à cheval et partir découvrir la campagne des jours durant. La légende veut également (légende confirmée par son autobiographie) qu’elle prit le goût du whisky, qu’elle ne quitta d’ailleurs jamais, durant l’un des nombreux voyages de la famille… à l’âge de 13 ans. Elle est décrite comme personnage très vulgaire, qui ne cesse de jurer et de se comporter comme un homme.
Elle adopte d’ailleurs les vêtements masculins, sans doute une façon de s’imposer et de ne pas se laisser embêter, à l’âge de 15ans, en quittant sa famille mormone. C’est à ce moment là que commence sa grande aventure. Dans le Wyoming, elle se fait éclaireuse dans une campagne de conquête des territoires indiens, pour le compte du Général Custer. Son accoutrement masculin ne l’empêche pas d’être décrite comme très séduisante, mais lui permet plus facilement de se fondre dans la masse et de gagner le respect de ses collègues militaires. Elle gagne son célèbre surnom de « Calamity Jane » sans que personne n’en connaisse réellement l’origine; elle était sans conteste une audacieuse cavalière et gâchette, mais certains disent que c’est aussi parce qu’elle n’était pas facile à vivre pour ses amants… Ses exploits militaires sont nombreux et elle survit à toutes les situations périlleuses et maladies qu’elle rencontre sur son chemin.
Après une vie d’aventure et de conquête (aux dépens des amérindiens, nous sommes bien d’accord…) Calamity Jane dit s’installer au Texas, à El Paso, en 1985, pour prendre un compagnon et entamer une vie plus tranquille d’éleveuse. Bien qu’elle fasse le tour des États-Unis pour signer son autobiographie, Calamity Jane est rongée par la pauvreté. Son goût pour l’alcool la fait tomber dans la décrépitude… Elle retourne dans le Dakota du Sud, qu’elle a visité à de nombreuses reprises, et y meurt d’une raison inconnue (probablement de maladie) en 1903. Calamity Jane n’est pas une femme ordinaire, même si ses actions sont controversées, elle est l’un des symboles de la conquête de l’Ouest, mais aussi de ses excès…
Marguerite hérite de ses deux parents son nom à rallonge : Marguerite Cleenewerck de Crayencour. Elle est la fille de l’aristocrate Michel Cleenewerck de Crayencour, qui prend en charge sa fille à la mort précoce de sa mère (seulement 10 jours après la naissance de Marguerite.) La grand-mère paternelle de Marguerite sera également une figure importante dans son enfance… Son père, érudit anticonformiste dans ce milieu bourgeois très coincé. Marguerite est élevée dans le Nord de la France tout en suivant son père dans ses différents voyages en Europe. Marguerite est une autodidacte, elle lit énormément, et est très cultivée, notamment grâce à son père qui partage ses passions avec elle, notamment celle de l’Antiquité (il lui apprend d’ailleurs le latin pendant la 1ère Guerre Mondiale, quand ils sont tous deux réfugiés à Londres.) C’est une jeune femme complète qui publie ses premiers poèmes à l’âge de 18 ans, en 1921, sous le nom de « Yourcenar » qui est en fait un anagramme imparfait de vrai nom « Crayencour » ! Son père aura tout juste le temps d’achever la lecture du premier roman de sa fille « Alexis ou le traité du vain combat » avant de décéder, en 1929. Elle s’inspire énormément des histoires d’amour de son père, et n’hésite pas à parler de l’homosexualité à travers un de ses personnages, qui l’avoue à sa femme.
Le décès de son père lui permet de prendre sa suite en voyageant encore plus à travers l’Europe occidentale et orientale. Ses « Nouvelles orientales » témoignent de ces mois passés à l’étranger, où elle se pose beaucoup de question sur l’amour, le désir, la souffrance… Marguerite fait de nombreuses rencontres, exclusivement féminines, mais tombe pourtant amoureuse… d’un homme, homosexuel ! De la Suisse à la Grèce, Marguerite se retrouve à présent à Londres, où elle rencontre la grande romancière anglaise Virginia Woolf, pour qui elle accepte de traduire ses romans en français. L’année 1937 est très marquante : en plus de cette rencontre décisive, Marguerite commence à fréquenter Grace Frick, traductrice, et avec qui elle demeurera de nombreuses années. Le couple s’installe dans le Maine, mais Marguerite en profite pour visiter toute la côte est américaine, notamment les États du Sud où nait sa passion pour les negro spirituals, les chants sacrés des esclaves noirs américains, à l’origine du gospel. Aux États-Unis, elle continue à fréquenter les grandes pointures de la littérature (Breton, Stravinski…) et ne cesse de produire des romans. Mémoires d’Hadrien est la consécration populaire et critique. En 1958, elle s’implique politiquement dans un mouvement de défense des droits civiques, aussi bien aux États-Unis qu’en France, ses articles sont de plus en plus concernés par la sauvegarde des milieux naturels ou encore de la lutte anti-nucléaire…
Avec le soutien de son ami Jean d’Ormesson, est admise à l’Académie française, peu après le décès de sa compagne de toujours… Un an après, en 1982, elle devient également membre de l’Académie américaine des Arts et des Lettres. Marguerite Yourcenar est aujourd’hui connue pour être la première femme à avoir réussi à pénétrer dans cette antre entièrement masculine, mais aussi pour ses récits progressistes et son style qui donne la part belle à « l’esthétisme » !
En voilà, un thème insolite ! Plus que tout autre personnage historique, le pirate fascine. Par sa liberté, sa soif de richesse (et de sang !), le pirate attire. On pense tout de suite au beau pirate rebelle comme Jack Sparrow (interprété par Johnny Depp) mais le pirate, c’est aussi et surtout dans l’imaginaire l’ivrogne édenté, le vrai flibustier du 17ème siècle !
Mais une chose est sûre, il y a quelque chose auquel on ne pense pas… que le pirate puisse être une pirate ! C’est le cas d’Anne Bony née en Irlande, aux alentours de 1702. Anne est le fruit de l’aventure de son père, William Cormac, homme de loi, avec sa servante… Autant vous dire que cette naissance bâtarde n’a pas été facile à être acceptée à l’époque…
Certains pensent que le père illégitime d’Anne l’a pris sous son aile, l’habillant comme un garçon et l’engage dans son cabinet en tant qu’apprentie. Lorsque l’affaire éclate au grand jour, son père achète des terres en Amérique afin de s’y expatrier, avec son ancienne servante et leur fille. Les sources sont rares et pas forcément dignes de confiance. On attribut à Anne un tempérament querelleur, ce qui lui vaut, dans la légende, d’avoir poignardé une de ses servantes, de colère.
Elle se marie très jeune à un « marin d’eau douce », un pirate à ses heures, James Bonny, contre l’accord de son père, qui lui préfere un avenir plus tranquille avec un marchand des environs. Il la déshérite. Il n’y a aucune preuve qu’en guise de vengeance elle ait mis le feu à la plantation familiale, comme le veut sa vie romancée. James et Anne déménagent dans les Bahamas, qui devient la base de nombreux aventures piratesques dans les Caraïbes. Elle y rencontre le capitaine Jack Rackham qui devient son mentor et amant, quittant son mari, informateur à la solde du roi d’Angleterre. Elle n’approuve pas ce double-jeu est à de tout coeur pirate, se sentant trahie. Son mari refusant de la laisser partir, il avertit le gouverneur qui ordonne à Anne de retourner chez elle. Pour toute réponse, elle s’enfuit de plus belle avec son amant.
Le code des pirates interdit normalement toute présence féminine à bord. Pourtant, Anne ne s’est jamais grimée en homme pour y parvenir, contrairement à son amie Mary Read, qui a également rejoint l’équipage, et qui a connu le même genre de destinée qu’Anne. La vie de pirate se poursuit : entre captures de bateaux, d’équipages et de trésors… Cependant, l’équipage de Rackham est capturé en 1720 par un capitaine du gouverneur de Jamaïque, après une bataille acharnée et sanglante. Tout l’équipage est condamné à mort, ainsi que les deux femmes, qui plaident la grossesse, pour bénéficier d’un peu de temps avant la pendaison fatidique…
Mary Read mourut en prison, mais on ne sait toujours pas ce qu’il est advenu d’Anne : a t-elle réussi à s’échapper de prison, a t-elle rejoint son mari? L’hypothèse la plus probable semble que son père, homme influent, parvint à la sauver de la potence en corrompant les juges jamaïcains. Il la maria à un notable de Virginie, avec qui elle eut 5 enfants… Anne est aujourd’hui enterrée en Virginie, où elle est morte à l’âge de 82 ans! Difficile de croire que cette femme respectable eut été autrefois la maîtresse d’un des plus grands pirates de son époque…
Hélène Boucher était une pionnière le l’aviation. Elle fut l’une des premières femmes à obtenir son brevet de pilote. Aventurière, intelligente et passionnée, celle qui se destinait à être traductrice a battu un grand nombre de records du monde avant de se tuer tragiquement à l’âge de vingt six ans lors d’un vol d’entraînement.
Hélène Boucher est la fille d’un célèbre architecte parisien, Léon Boucher. Elle est née en 1908 à Guyancourt, près de Paris. On la surnomme « Léno » (anagramme du nom de frère, Noà«l), surnom qui lui collera à la peau le reste de sa vie ! Elle a pu vivre une enfance privilégiée. Ses parents possédaient une résidence de campagne où elle passait ses vacances et où elle a pu se réfugier pendant la guerre. Petite, elle voulait être couturière. Sa mère voulait en faire une musicienne.
C’est à 21 ans, le 20 mars 1930 qu’Hélène Boucher prend son premier envol. Son baptème de l’ai est réalisé en compagnie de Henri Liaudet. L’année suivante, elle obtient son brevet de pilote à bord d’un Moth Gipsy.
En 1932, elle acquiert un appareil Avro et participe au rally Caen-Deauville. Malheureusement, l’avion termine ses jours dans un arbre ! Aucune blessure pour notre aviatrice. Ouf !
Après ce premier raid désastreux, Hélène Boucher reprend le collier et s’attaque immédiatement à d’autres défis. En février 1933, elle tente de rallier Paris à Saà¯gon. Mais des ennuis mécaniques la forcent à abandonner à Bagdad. En juillet de la même année, elle participe à la course Les 12 heures d’Angers, avec un avion Maubussin-Zodiac.
Hélène Boucher et sa partenaire, une certaine
demoiselle Jacob, terminent premières femmes. Plus tard la même année, elle
obtient un vif succès lors du meeting aérien de Villacoublay. Le 8 août 1934
elle bat deux records sur 100 et 1000 km en atteignant les vitesses
moyennes de 412 km/h et 409 km/h. Dans la foulée de ces exploits elle
explose trois jours plus tard un autre record en parcourant 3 kilomètres
à 445,028 km/h.
C’est malheureusement lors de cette période faste
qu’a lieu le drame qui foudroye la pionnière de l’aviation en pleine gloire. Le
30 novembre, à la fin d’un vol d’entraînement de routine, Hèlène Boucher
manque son atterissage à l’aéroport de Guyancourt à bord de son
caudron C.460 Rafale.
Les causes du drame ne sont pas vraiment
connues. Des collègues de l’aviatrice témoins de l’accident raconteront que son
avion avait effectué une approche finale trop basse et à trop faible
vitesse à tel point qu’il heurte la cîme des arbres avant la piste.
Grièvement blessée, Hélène Boucher s’éteint lors de son transfert vers
l’hôpital le plus proche.
Figure importante et populaire de l’entre deux
guerres cette étonnante femme pionnière de l’aviation reçoit la légion
d’honneur à titre posthume. De nombreux équipements publics (collèges,
écoles, lycées…) porte son nom. Et en 1972 La Poste créera un timbre à
son effigie.
Ce nom évoque tant d’images : la femme scientifique dans son laboratoire, la travailleuse acharnée, la femme ayant gagné le Prix Nobel deux fois dans deux disciplines différentes : en physique et en chimie ce qui constitue un fait unique, mais aussi et surtout cette femme extraordinairement brillante a ouvert la porte aux femmes dans le domaine scientifique, réservé alors exclusivement aux hommes.
Marie Curie-Sklodowska est née le 7 novembre 1867 à Varsovie, elle est la plus jeune d’une famille de cinq enfants (trois filles, deux garçons) et ses deux parents sont tous les deux enseignants.
Elle mène une vie austère dans un logement gouvernemental de la rue Nowolpiki. Mais l’occupation russe est de plus en plus écrasante. La langue polonaise est rigoureusement interdite et pour avoir violé cette loi, la famille se voit retirer son logement de fontion. Marya va au lycée, c’est une élève brillante, sérieuse, avec un étonnant pouvoir de concentration. Elle reçoit la médaille d’or du Lycée en juin 1883 et fait le rêve, alors inconcevable pour une femme, de mener une carrière scientifique.
Les problèmes financiers s’installent au foyer et
pour survivre Wladislaw Slodowski, le père de Marie, accepte jusqu’à dix
pensionnaires chez lui. L’une d’entre elles atteinte du typhus contamine Sofia,
la sÅ“ur de Marya ainsi que sa mère Elles seront toutes les deux emportées par
la maladie. Marya donne alors des cours d’arithmétique, de géométrie et de
français. Elle fréquente parralèllement l’Université volante : un groupe
d’intellectuels polonais donne clandestinement des cours d’anatomie; d’histoire
naturelle, de sociologie.
Une des soeurs de Marya, Bronia, part alors à
Paris car les Polonaises n’ont toujours pas accès à l’université. Pour
payer les études de sa sÅ“ur, Marya devient gouvernante dans une riche famille
et envoie son salaire à Bronya. Marya devient institutrice pendant cinq
ans. A la fin de 1890, Bronya, marié à un étudiant polonais écrit à
Marya pour lui proposer de l’accueillir chez elle à Paris. Marya, folle
de joie accepte de la rejoindre…
En septembre 1891, elle arrive enfin à Paris
et s’inscrit immédiatement à la Sorbonne et francise son prénom, elle
sera désormais Marie. Elle suit les cours de professeurs prestigieux : Lippmann
en Physique et Paul Appel en Mathématiques. Elle déménage dans une chambre de
bonne près de la Sorbonne et commence ses études.
En juillet 1893, Marie est reçue première en licence de physique. Elle obtient alors une bourse du gouvernement polonais qui va lui permettre de suivre une licence de mathématiques et de commencer en même temps, dans le laboratoire du professeur Lipmann, des recherches sur les propriétés de certains aciers.
Au printemps 1894, le physicien Jozef Kowalski présente
à Marie Pierre Curie, physicien déjà célèbre à 30 ans. Ils
s’entendent immédiatement: même culte de la science, même goût passionné de la
nature, même solidarité familiale.
En juillet 1894 Marie est brillamment reçue à
la licence de mathématiques. Elle retourne alors dans son pays natal où elle
songe à devenir professeur quant Pierre lui écrit, le 10 août 1894, pour
lui demander de revenir à Paris. Ils se marient le 25 juillet 1895
à la mairie de Sceaux.
Dans le hangar qui leur sert de laboratoire, Pierre
observe les propriétés des rayonnements et Marie purifie des éléments
radioactifs. Les Curie refusent de déposer un brevet qui aurait pû les mettre
à l’abri financièrement, afin de permettre à tous les scientifiques
du monde de trouver des applications à leur découverte, la radioactivité.
Marie prend connaissance des observations d’un
physicien français : Henri Becquerel qui constate que dans l’uranium
d’étranges rayons sont encore inexpliqués. Marie décide alors d’orienter ses
travaux dans cette voie. Elle appelle ce phénomène : la radioactivité.
En juillet 1898, Pierre et Marie ont la certitude
qu’un élément nouveau existe dans un minerai, la pechblende. Ils décident de
l’appeler « Radium ». Afin de prouver son existence, il doivent l’isoler.
Des recherches difficiles commencent dans un misérable hangar situé dans la
cour de l’Ecole de physique de Paris et grâce au gouvernement autrichiens qui
leur fait envoyer un tonne de pechblende.
Pierre garde la partie la plus théorique de la
recherche et c’est à Marie que revient la partie chimique du travail.
Pierre teste le radium sur lui-même. Il constate une brûlure , puis une plaie
sur la peau : l’action sur l’homme est prouvée. Bientôt le radium sert à
traiter les tumeurs malignes : la curiethérapie est née.
Mais Marie a des d’autres désirs, elle rêve
d’enfant. Irene nait le 12 septembre 1897. Mais la maternité n’arrête pas Marie
: elle veut faire une thèse. La même année, elle choisit comme
sujet l’étude des propriétés des rayons uraniques. Elle examine
systématiquement un grand nombre de composés chimiques et de minéraux, et
découvre un élément radioactif inconnu. Aidé par Pierre, Marie s’efforce de
découvrir les propriété de cet élément. Elle découvre le polonium en juillet
1898 et le radium en décembre de la même année.
Au début de 1902, Marie réussi à isoler un
décigramme de radium pur. Le radium possède des propriétés étonnantes. Il émet
de la chaleur, des gaz et des rayonnements et il se détruit lui-même.
Le 25 juin 1903, Marie soutient sa thèse « Recherches sur les substances radioactives. En novembre, la médaille Davy lui est décernée par la Société Royale de Londres. Le 10 décembre 1903, l’académie de Sciences de Stockholm décide d’attribuer le prix Nobel de physique à Henri Becquerel et à Pierre et Marie Curie.
En 1904 nait leur deuxième fille : Eve et Pierre obtient une
chaire de physique à la Sorbonne et est élu en 1905 à l’Académie
des sciences.
Le 19 avril 1906, au début d’une après midi
pluvieuse , Pierre Curie meurt écrasé par un fourgon à cheval près du
Pont Neuf.. Marie est terrasée et se retrouve seule avec ses deux filles. Elle commence
alors la rédaction d’un journal qui lui servira de thérapie.
Ce journal révèle que Marie Curie était une femme
capable de joie et de profond désespoir. Ecrire ce journal était nécessaire
pour Marie afin de faire face à de nouveaux obstacles personnel et
professionnels. Son mélange de langage scientifique et personnel reflète
d’autres dualismes dans sa vie : les tâches masculines et sa sensibilité
féminine, les préoccupations de la vie sociale et son besoin croissant de la
solitude. Son journal révèle aussi que le lien à Pierre à la fois
personnel et professionnel évolue en une relation intériorisée pour Marie
l’épouse et Marie la femme scientifique, réaffirmant sa position dans la
communauté scientifique. L’écriture du journal lui permet de faire son deuil,
d’émerger du dédoublement et d’assumer sa nouvelle autonomie.
Marie continue son travail. On lui demande de
reprendre la chaire de physique et les cours que Pierre donnaient à la
faculté des sciences de la Sorbonne. Elle devient la première femme à
enseigner dans l’enseignement supérieur en France.
Le 1er août 1914, la France est envahie par les
Allemands. Marie comprend tout de suite qu’il faut utiliser les progrès de la
science, et en particulier les rayons X, pour soigner les blessés, mais elle
pense qu’il vaut mieux examiner ceux-ci sur le front plutôt qu’ en milieu
hospitalier.
Elle équipe donc une voiture avec un appareil
à rayon X, un médecin, un chauffeur-mécanicien et elle part sur le front
avec Irène, alors âgée de dix sept ans, comme assistante. Marie Curie est
nommée directrice du service radiologique de la Croix Rouge.
Plusieurs autres voitures radiologiques entrent en
service. On les nommera les « Petites Curies » Les équipes
d’infirmières et de radiologistes s’étoffent. Des milliers de blessés ont ainsi
été secourus.
La paix retrouvée, Marie rédige un ouvrage sur
« la radioactivité et la guerre » montrant l’ampleur que peuvent
prendre, dans certaines circonstances, des applications inattendues de
découvertes, initialement, purement scientifiques
En mai 1920, une journaliste américaine, Mary
Meloney, entre dans son bureau pour une entrevue. Marie lui explique alors ses
manques de crédits, d’équipements de personnel. Elle sait qu’en Amérique il
existe environ cinquante grammes de radium quand la France n’en possède qu’un
seul.
La journaliste décide alors d’aider Marie Curie.
Elle veut convaincre les femmes américaines fortunées, de permettre à
à la scientifique d’acquérir le radium dont elle a besoin. Elle va lancer
une énorme campagne de presse en faveur de la célèbre savante.
Mais il faudra que Marie accepte d’aller aux à‰tats
Unis. Au début du mois de Mai 1921 elle part avec ses deux filles, Irène et
Eve. L’arrivée à New YorK est triomphale. Ce voyage est aussi un succès
financier car il a valu à Marie non seulement de l’argent mais aussi des
minerais précieux, du matériel, de nombreux équipements scientifiques. Elle
recevra le précieux coffret contenant le gramme de radium à la Maison
Blanche.
La chercheuse est devenue un symbole international,
investit d’une mission de rayonnement scientifique et elle comprend qu’elle ne
doit plus s’isoler dans son laboratoire. Désormais elle fait de nombreux
voyages, participe à des congrès .
Elle suit avec intérêt, les travaux de ses collaborateurs, et notamment ceux du
Docteur Regaud qui dirige un prestigieux centre de radiothérapie et de
curiethérapie pour le traitement des tumeurs.
Cependant Marie sait- et elle le déplore- que contrairement à ce qui se passe à l’institut du radium (crée en1914), des corps radioactifs sont utilisés sans précaution par des médecins ignorants et par des fabricants de médicaments ou de produits de beauté. Elle n’y peut rien car en ne prenant aucun brevet pour ses découvertes, elle les a données une fois pour toute au monde… qui les utilise dangereusement.
En 1922, malgré ses hésitations, Marie Curie accepte de
participer activement à la Commission intellectuelle de la Société des
Nations. Elle correspond abondamment à ce sujet avec Albert Einstein et
se rend plusieurs fois à Genève.
En 1929, elle repart au Etats-Unis pour y chercher
un nouveau gramme de radium pour la Pologne. Grâce à ce don, elle
inaugura en 1932 un nouvel Institut du radium à Varsovie.
Marie, épuisée, les mains brûlées par son
« cher » radium, presque aveugle et atteinte de Leucémie, meurt au
sanatorium de Sancellemoz en Hautre-Savoie
Sa fille Irène et son Marie Frédéric Joliot, en
dignes découvrent la radioactivité artificielle et reçoivent le prix nobel de
chimie en 1935. Irene décèdera dans les mêmes conditions que sa mère en 1956.
Le 21 avril 1995, les Cendres de Marie Curie et de
son époux Pierre Curie ont éé transférées au Panthéon aux côté de l’écrivain
Victor Hugo, de l’homme politique Jean Jaurès. Ce geste permet à la
France d’honorer une femme d’origine étrangère pour sa contribution au prestige
de la recherche scientifique française.
Parmi les savants contemporains, Marie Curie a été, de son vivant, la personnalité la plus célèbre dans toutes les classes sociales de tous les pays du monde. Elle reçut une vingtaine de distinctions honorifiques du plus haut niveau et fût nommée membres de nombreuses académies étrangères, docteur honoris causa des plus grandes universités mondiales, citoyenne d’honneur de plusieurs villes. C’est elle qui a ouvert la porte aux femmes du monde entier à la recherche scientifique et au professorat dans le milieu universitaire.
il y tant de choses à dire .....................
mais soyons fières d'être des femmes avec notre sensibilité , notre instinct,nos charmes , notre force,....
comme le dit Aragon : _".......la Femme est l'avenir de l'Homme....."!
et Julien Clair :_"...femmes je vous aimes...."!
VIVE LES FEMMES ! BON ANNIVERSAIRE!